portrait5MADAME JEANNE MARIE POINT est née le 5 février 1877 à Serrières en Bourgogne (71). Ses parents étaient vignerons, cultivateurs à Vergisson (71). Elle apprend le métier dès son plus jeune âge en observant ses parents, en les aidant dans les vignes car elle est fille unique.

Le nom de jeune fille de Jeanne-Marie est Lassarat.

Son oncle maternel, M. CANARD était charpentier reconnu, ayant eu notamment les adjudications de la charpente de l’église de Saint Amour (69) et de la mairie de Charnay (71).

Elle se marie le 23 novembre 1895 à Solutré au coeur de la Bourgogne vigneronne avec M. Claude POINT et c’est un véritable mariage d’Amour.

Mme Jeanne-Marie POINT vit avec son mari dans une maison vigneronne à Pouilly, commune de Solutré-Pouilly en Bourgogne.

Agée de 22 ans, elle donne naissance à son fils unique Benoît POINT le 9  septembre 1899. Elle n’aura qu’un seul enfant, ayant la volonté d’élever Benoît correctement avec les moyens dont elle dispose.

Claude POINT meurt en 1903. Jeanne Marie devient alors veuve à seulement 26 ans.

Elle veut garder ses vignes, s’attèle à la tâche et devient femme VIGNERON : elle se consacre au travail des vignes et à la vinification de leur vin, tout en choyant son enfant. Cependant ceci ne lui permet pas d’être intégrée parmi les vignerons du village. Elle doit faire mieux pour s’affirmer.

Et miraculeusement pour l’époque elle s’en sortira, et bien mieux que certains.

Une femme travailleuse et enjouée :

 MADAME VEUVE POINT chantait (dans les vignes, chez elle…) et dansait au son du violon, dans les bals de villages ou quand elle se rendait chez des amis qui dansaient. Son fils Benoît avait appris à jouer de la trompette et jouait souvent pour célébrer la fin des vendanges…

MADAME VEUVE POINT s’appliquait à faire de la broderie anglaise à ses temps perdus, pour ses cols de robe… Cela lui permettait de s’asseoir, sinon elle ne s’asseyait jamais ! Il y a toujours eu un chat chez eux, pour les souris bien sûr, mais ils considéraient l’animal comme étant joueur et affectueux. La relation qui était en place d’ailleurs avec leur cheval de trait qui labourait les vignes était très douce aussi, il leur rendait de bons services et ils s’occupaient bien de lui. Un membre de la famille en quelque sorte, une fierté aussi.

MADAME VEUVE POINT a toujours fait ses légumes et ses bocaux de cornichons. Avec Benoît, ils faisaient les escargots de Bourgogne. La cueillette des champignons n’avait pas de secret pour eux. L’été était le moment de cuisiner des vivres de qualité pour toute l’année. Les mirabelles et cerises à l’eau de vie étaient préparées pour les bons moments. Elle élaborait également la vipérine, une eau de vie avec une vipère dedans, les vertus du venin que libérait la vipère en mourant dans la bouteille permettait de donner la force et de soigner les mauvais rhumes. Les plantes avaient toute leur utilité…